Dans le cadre de sa stratégie visant à élargir l’assiette fiscale, le gouvernement tchadien a décidé d’augmenter les taxes sur les ventes de bétail, une mesure incluse dans la loi de finances pour l’exercice 2025. Cette nouvelle grille de taxation, qui varie en fonction de l’espèce animale, est entrée en vigueur le 1er janvier 2025.
Pour les chameaux et chevaux, la taxe passe de 6 000 FCFA à 8 000 FCFA par tête, contre 6 soit une augmentation de 2000 FCFA (+33,33 %). Concernant les bovins, la taxe sur leur vente est portée à 6 500 FCFA par tête, en hausse de 2 000 FCFA (+44,44 %) par rapport à l’ancien tarif de 4 500 FCFA. Ces ajustements visent à renforcer les recettes fiscales du pays tout en s’alignant sur les réalités économiques et les besoins de financement du gouvernement.
Au Tchad, l’élevage représente 30% du PIB et fait vivre environ 40% de la population, selon le rapport de 2022 de la Banque mondiale. A en croire la même source, le pays exporte plus de 1 million de bovins et autant de petits ruminants par an. Ce qui fait de lui le premier exportateur de bétail de la CEMAC avec un cheptel estimé à 110 millions de têtes.
Le pays dirigé par Mahamat Idriss Déby a exporté vers le Cameroun 49 606 bovins vivants en 2023, soit une hausse de 19 888 bêtes (+70%) par rapport 29 718 bêtes exportées en 2022, d’après les données du ministère de l’Elevage, des Pêches et de l’Industrie animale (Minepia) du Cameroun.