Le Tchad a franchi une étape importante dans la lutte contre le changement climatique. En effet, un accord a été signé le 28 janvier 2025 entre le ministre de l’Environnement, Hassan Bakhit Djamous, et le représentant de la FAO, Marc Mankoussou. Ce partenariat porte sur un projet qui vise à valoriser les filières de balanites et de tamarins dans les provinces du Chari-Baguirmi, Mandoul, Mayo-Kebbi Est et Guéra. L’objectif principal est de promouvoir des emplois verts, tout en contribuant à la préservation de l’environnement.
Le projet, élaboré à la demande du gouvernement tchadien, sera entièrement financé par l’organisme onusien à hauteur de 250 000 dollars l’équivalent de 157 millions de FCFA pour une durée de deux ans. L’objectif est de créer un environnement propice à la création d’emplois durables et verts, en particulier pour les femmes et les jeunes, tout en valorisant les filières de balanites et de tamarins. Ce soutien financier permettra d’améliorer la productivité et les revenus des producteurs locaux, en particulier des groupements impliqués dans ces filières.
L’une des premières étapes du projet consiste à réaliser un inventaire complet des ressources en balanites et tamarins dans les provinces ciblées. Ce recensement permettra de mieux comprendre l’étendue et le potentiel de ces ressources, tout en structurant les acteurs de ces filières. Le projet met également l’accent sur la valorisation des chaînes de valeur associées à ces produits, afin de les promouvoir à travers des mécanismes adaptés à l’échelle nationale et sous-régionale.
Lors de la cérémonie, le ministre tchadien a exprimé son regret face à l’insuffisante exploitation des ressources en Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL), un secteur à fort potentiel pour le développement économique du pays. Malgré la richesse naturelle du Tchad, ces produits restent sous-exploités et leur valeur économique et nutritionnelle demeure largement méconnue. Hassan Bakhit Djamous a rappelé que les PFNL jouent un rôle crucial dans la survie des populations locales, leur bétail, ainsi que la préservation de la flore et de la faune.
Alignement avec les objectifs de la FAO pour 2022-2031
Ce projet s’inscrit dans la stratégie globale de la FAO pour la période 2022-2031, qui vise à améliorer la production agricole, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie des populations. Selon Marc Mankoussou, la FAO s’engage à ne laisser personne de côté dans ses initiatives, en particulier les communautés vulnérables, telles que les femmes et les jeunes, qui bénéficieront directement de ce programme de valorisation.
Le ministre de l’Environnement a exprimé sa satisfaction face à ce soutien de la FAO, soulignant que ce projet pourrait transformer des filières sous-exploitées en sources majeures de revenus pour les communautés locales. Il a également insisté sur l’importance d’une approche centrée sur les chaînes de valeur, en visant non seulement le marché national, mais aussi les marchés sous-régionaux, pour maximiser l’impact économique du projet.