Le projet Manono, situé dans le sud-est de la République Démocratique du Congo (RDC), pourrait bien redéfinir la place du pays sur le marché mondial des matières premières critiques, notamment dans le secteur du lithium. Ce projet, soutenu par le groupe chinois Zijin Mining, prévoit un lancement de production au premier trimestre 2026, apprend-on de Bloomberg. Si ce calendrier est respecté, la RDC pourrait se positionner comme un acteur clé dans l’approvisionnement de lithium, élément essentiel pour les batteries des véhicules électriques et d’autres technologies de pointe.
Le groupe Zijin Mining a acquis le projet en octobre 2023, à la suite d’un accord avec la société congolaise Cominière. Selon un rapport de Bloomberg, la première phase de production concernera l’extraction de concentrés et de sulfates de lithium, avec une vision à moyen terme d’établir un raffinage local, conditionné par l’amélioration de l’approvisionnement énergétique. Cette stratégie vise à répondre à la demande croissante de lithium, tout en diversifiant les capacités industrielles locales.
Cependant, la mise en œuvre de ce projet dépendra en grande partie de la résolution des litiges juridiques en cours et de la garantie du respect des normes de transparence. Bien que les études d’impact environnemental aient été validées, des obstacles demeurent, notamment concernant l’octroi de permis environnementaux sur le site. L’absence de mises à jour récentes sur cette question laisse planer une incertitude sur le calendrier exact du projet.
Enfin, malgré les perspectives prometteuses pour la RDC, le succès du projet Manono dépendra de la capacité du gouvernement et des partenaires privés à maintenir un environnement d’investissement stable et transparent. Si ces défis sont surmontés, le pays pourrait bénéficier d’un levier de croissance économique considérable, consolidant sa position sur le marché mondial des matières premières essentielles à la transition énergétique.