Alors que les combats se poursuivent dans l’Est du pays, le ministre des Finances congolais alerte sur des pertes fiscales importantes. Une situation qui remet en question certains engagements de l’État en matière d’investissement.
Le conflit dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de peser sur les finances publiques. Lors d’une déclaration faite à Kinshasa le 10 avril, le ministre des Finances Doudou Fwamba a indiqué que l’occupation de plusieurs zones par les groupes armés, notamment le M23, entraîne une perte estimée à 4,5 % des recettes budgétaires.
Cette situation affecte directement la capacité de l’État à financer ses projets. Le ministre a averti que si cette dynamique se prolonge, les investissements programmés à l’échelle nationale pourraient être revus à la baisse ou reportés.
Malgré ce contexte, les autorités évoquent une stabilité relative sur certains indicateurs. Le taux de change du franc congolais n’a baissé que de 0,1 % au premier trimestre 2025. L’inflation, quant à elle, est ramenée à 10 %, contre 23 % en juin 2024.
L’ONG CREFDL reconnaît cette amélioration, mais souligne que la stabilité repose principalement sur les revenus miniers. Elle appelle à une meilleure rigueur dans la gestion des dépenses, en particulier en limitant les procédures d’urgence.
Le ministre estime néanmoins que la priorité reste d’accroître les investissements productifs pour générer des effets économiques durables. Il insiste sur la nécessité de relancer les infrastructures, malgré les contraintes budgétaires imposées par la crise sécuritaire.