L’amélioration de l’approvisionnement en électricité redonne des couleurs à l’un des projets miniers les plus stratégiques d’Afrique porté par l’exploitant minier canadien.
Après des mois difficiles sur le plan énergétique, le canadien Ivanhoe Mines a enregistré en avril un record mensuel de production de concentré de cuivre en République démocratique du Congo (RDC). En effet, le mois dernier, l’entreprise minière a produit de 50 176 tonnes de concentré de cuivre à Kamoa-Kakula. Ce qui représente environ 38 % de la production totale du premier trimestre (133 120 tonnes).
Cette performance est étroitement liée à l’amélioration de l’approvisionnement énergétique, un point noir en 2024. Après des mois marqués par des coupures et des restrictions, Ivanhoe a signé cette année un accord pour importer 70 MW d’énergie hydroélectrique via l’interconnexion Zambie-RDC. En avril, cette capacité est montée à 100 MW, qui, ajoutée aux 50 MW du réseau national, porte la capacité totale disponible sur site à 150 MW.
Grâce à cette puissance, les trois concentrateurs de Kamoa-Kakula ont tourné à plein régime. Résultat : la production hebdomadaire est restée au-dessus de 11 000 tonnes, atteignant même 12 000 tonnes dans la seconde moitié d’avril. « Nous avons stabilisé les opérations, ce qui permet d’entrevoir un redressement par rapport aux objectifs revus à la baisse en octobre 2024 », souligne la direction d’Ivanhoe.
Par ailleurs, Ivanhoe s’apprête à lancer la fonderie de Kamoa-Kakula, d’une capacité annuelle de 500 000 tonnes d’anodes. Cette installation nécessitera 70 MW supplémentaires une fois à pleine capacité. Pour y faire face, la société table sur l’apport de la turbine 5 d’Inga II (71 MW attendus au second semestre 2025) et une montée en puissance à 178 MW d’ici 2026. En parallèle, une capacité diesel de secours de 160 MW est déjà disponible pour parer aux aléas.
Du point de vue financier, la mine de Kamoa-Kakula a enregistré un chiffre d’affaires record de 973 millions de dollars au premier trimestre 2025, selon les données publiées le 30 avril par Ivanhoe Mines. Il s’agit d’une progression de 57 % par rapport à la même période en 2024, portée par un bond de la production et une hausse des prix du cuivre.
