Le géant néerlandais appelle à la fin des violences et au début d’un véritable processus de paix pour permettre la reprise de ses activités.
Les violences en République Démocratique du Congo (RDC) ont lourdement impacté Heineken, dont les installations ont été pillées et sérieusement endommagées. Des pillards ont pénétré dans la brasserie de la multinationale, causant des destructions majeures, notamment dans la salle de contrôle. Quelques jours après cet incident, d’autres dépôts, dont ceux de Bralima, ont également été attaqués dans la ville d’Uvira. “Il faudra du temps pour évaluer les dégâts”, a déclaré un porte-parole de Heineken à Reuters. La société a exprimé son inquiétude face à la situation, soulignant l’importance de mettre fin au conflit. “Les entreprises ont un besoin urgent de voir la fin du conflit et de la violence et le début d’un véritable processus de paix”, a-t-il ajouté.
Heineken, dont environ 14 % de son chiffre d’affaires provient des marchés du Moyen-Orient et d’Afrique, est particulièrement touchée en RDC, où elle possède quatre brasseries. Ces installations produisent non seulement de la bière Heineken, mais aussi d’autres marques populaires telles que Primus et Amstel. Les sites de Bukavu, Goma et Uvira représentaient environ un tiers des activités de Heineken dans le pays. Avec environ 1 000 employés directs et indirects à Bukavu, la suspension des opérations affecte de nombreuses familles et l’économie locale.
Le porte-parole de Heineken a insisté sur la nécessité d’un véritable processus de paix et d’une stabilisation de la situation sécuritaire pour permettre la réouverture de ses installations. La violence et les pillages qui secouent actuellement le pays empêchent toute reprise de ses activités dans les trois villes touchées. “Les opérations dans les trois villes resteront suspendues jusqu’à ce qu’il soit possible de rouvrir en toute sécurité”, a déclaré Heineken à Reuters. L’entreprise espère que la situation pourra se normaliser dans un avenir proche, tout en appelant les autorités et la communauté internationale à prendre des mesures pour restaurer la paix dans la région.