L’exploitation minière illégale en République Démocratique du Congo (RDC) est un problème persistant qui implique fréquemment des acteurs étrangers, notamment chinois. Le gouverneur de la province du Sud-Kivu annonce ce lundi, l’arrestation, le 4 janvier dernier, de trois ressortissants chinois sur la route nationale 2 du pays en possession d’une douzaine de lingots d’or.
Un incident qui n’est pas un fait isolé dans le pays. Il y a deux semaines, les forces de sécurité ont appréhendé dans une mine d’or du village Karhemdo, 17 Chinois, sans « aucun document », « pas de certificat, pas de statut, pas d’identification nationale, rien », a souligné Bernard Muhindo, ministre des Finances et ministre des Mines par intérim de la RDC.
Cette lutte contre l’exploitation minière illégale s’est intensifiée sous la gouvernance actuelle du Sud-Kivu, dirigée par Jean-Jacques Purusi Sadiki. Selon le gouverneur, les mineurs chinois doivent 6,3 milliards de FCFA d’impôts et d’amendes. La société civile du Sud-Kivu, par la voix de Néné Bintu, et des figures politiques comme le député Trésor Lutala Mutiki, ont exprimé leurs préoccupations.
« Certaines sociétés chinoises ont refusé de signer des cahiers de charges avec la population locale conformément au droit minier congolais », déplore une note d’analyse de l’Institut français des relations internationales (IFRI) publiée en février 2022.