Depuis le 1er janvier 2025, une taxe supplémentaire de 4 FCFA par transaction vient alourdir les frais des utilisateurs de services de mobile money au Cameroun. Cette mesure, instaurée dans le cadre de la loi de finances 2025, s’ajoute à la taxe de 0,2 % déjà appliquée sur chaque opération. Un doublement de la pression fiscale qui touche un service devenu incontournable pour de nombreux Camerounais.
Les opérateurs mobiles MTN et Orange ont informé leurs clients par SMS de cette nouvelle mesure. Orange a expliqué que cette augmentation des frais de transfert et de retrait est directement liée à la loi de finances 2025, tandis que MTN a précisé l’ajout d’une taxe forfaitaire de 4 FCFA par transaction, en plus du pourcentage sur le montant des opérations. Les utilisateurs devront donc désormais s’acquitter de frais plus élevés pour des services qui étaient autrefois perçus comme des alternatives pratiques aux banques traditionnelles.
Si cette nouvelle taxe affecte directement le pouvoir d’achat des Camerounais, elle intervient dans un contexte où le mobile money est devenu un outil essentiel dans le quotidien de millions de personnes. Il est utilisé non seulement pour les transferts d’argent, mais aussi pour des paiements, achats en ligne et même le règlement des factures. La mesure fiscale risque donc de ralentir l’adoption de ces technologies financières, particulièrement chez les populations les plus vulnérables qui ont fait du mobile money leur principal moyen de gestion de fonds.
Les autorités, pour leur part, justifient cette nouvelle taxe par la nécessité de diversifier les sources de revenus de l’État et de soutenir des projets d’infrastructure et de développement. Cependant, cette pression fiscale croissante sur un secteur en pleine expansion suscite déjà des inquiétudes parmi les utilisateurs, qui redoutent des augmentations supplémentaires à venir.