La loi de finances du Cameroun pour le compte de l’exercice 2025 prévoit une série de mesures visant à élargir l’assiette fiscale. Dans la foulée, la taxe sur les transferts d’argent est optimisée à deux niveaux. D’une part, elle passe de 0,2% à 1% pour les opérations de dépôt et de retrait d’argent liées aux jeux de hasard et de divertissement « en raison de la spécificité des flux financiers y afférents », note la loi de finances. Ce réajustement représente une hausse de 0,8%.
De l’autre côté, le gouvernement institue un droit spécifique de 4 Fcfa par transaction en sus du taux proportionnel existant. Ce droit, apprend-t-on, s’applique également aux transactions réalisées par les banques, les établissements de crédits et de microfinances jusque-là exonérés du taux proportionnel.
Rappelons que le Cameroun a voté un budget de 7 317,7 milliards de Fcfa pour 2025 en hausse de près de 40 milliards de Fcfa (+0,5%) par rapport à 2024. A l’observation, les recettes fiscales devraient représenter 45,3% du budget de l’Etat. Toutefois, pour y parvenir, le gouvernement de Yaoundé devrait relever une panoplie de contraintes. Selon le ministère des Finances, il s’agit en l’occurrence : du poids élevé de la dépense fiscale, de la taille du secteur informel, la faible contribution des particuliers aux recettes, etc.