Bien que les détails d’un accord final restent à préciser, les syndicats ont accepté de suspendre leur mouvement après la médiation du président gabonais de transition.
Les employés de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), spécialisée dans le manganèse au Gabon ont repris du service le 10 mars 2025 après quatre jours de grève. Le mouvement d’humeur initié par les travailleurs de l’entreprise minière avait pour objectif de protester contre un manque d’accord sur une revalorisation salariale. Selon Sikafinance, la grève a cessé après une rencontre entre une délégation syndicale et le cabinet du président gabonais de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema le 9 mars.
Lors de cette rencontre, les syndicats ont obtenu un “canal direct de dialogue” avec le Président, ce qui a été perçu comme une avancée majeure. Brice Ngomanda, porte-parole des six syndicats de Comilog, a exprimé sa satisfaction, annonçant la suspension de la grève dès le 10 mars à minuit. Le travail a ainsi repris le lendemain matin dans les installations de Comilog, mais les contours de l’accord restent flous. Une assemblée générale est attendue pour informer les employés des conclusions des discussions.
Pour rappel, le conflit avait éclaté suite à des divergences sur les augmentations salariales. Les syndicats exigeaient une revalorisation de 100 000 FCFA pour tous les employés, une demande jugée trop élevée par la direction, qui proposait une augmentation échelonnée entre 10 000 et 30 000 FCFA. Les négociations ont échoué, malgré la médiation lancée en décembre 2024, et le protocole signé sous l’égide du ministère gabonais du Travail.
Les conséquences économiques de cette grève ont été sévères. Selon la direction de Comilog, chaque jour d’arrêt a coûté environ 2 milliards de FCFA. Ce mouvement a mis en péril des milliers d’emplois dans la province du Haut-Ogooué, une région fortement dépendante de l’activité de l’entreprise. En outre, satisfaire les revendications des syndicats aurait ajouté une charge mensuelle de 12 milliards de FCFA à l’entreprise, ce qui représente une pression économique importante.
Malgré la fin de la grève, les syndicats insistent sur le fait que des discussions sont encore nécessaires pour finaliser un accord. Une fois les détails précisés, les travailleurs seront informés des avancées lors de la prochaine assemblée générale. L’issue de ce conflit est donc encore incertaine, bien que l’intervention présidentielle ait permis de débloquer la situation.