Les candidats rejetés disposent d’un délai pour contester cette décision devant la Cour constitutionnelle de la transition du pays.
Le processus électoral gabonais pour l’élection présidentielle du 12 avril 2025 a franchi une étape clé ce dimanche 9 mars, avec l’annonce des candidatures validées par le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault. Sur les 23 dossiers reçus, quatre candidats ont été retenus après un examen effectué par la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (Cnocer). Ces derniers se présenteront donc à l’élection présidentielle prévue dans un mois.
Parmi les candidats validés, on retrouve Brice Clotaire Oligui Nguéma, actuel président de la transition, Alain Claude Bilie-By-Nzé, ancien Premier ministre sous Ali Bongo, Joseph Lapensée Essingone, ainsi que Stéphane Iloko Boussengui. Cependant, 19 autres dossiers ont été rejetés, principalement en raison de documents jugés incomplets ou non conformes aux exigences de la Commission. Cette sélection rigoureuse vise à garantir la transparence et la crédibilité du processus électoral.
Bien que ces candidats aient été éliminés de la liste finale, ils ne sont pas définitivement écartés de la compétition. En effet, conformément à la législation en vigueur, les candidats dont les dossiers ont été rejetés disposent d’un délai de 72 heures pour contester cette décision. Ce recours devant la Cour constitutionnelle de la transition leur permet de soumettre des arguments supplémentaires et de demander une révision de la validation de leur candidature. Cette procédure garantit un contrôle judiciaire du processus de sélection.
Le 12 avril 2025, les électeurs gabonais auront l’occasion de choisir leur président pour les prochaines années. Ce scrutin est d’autant plus crucial qu’il se déroule dans un contexte politique tendu, marqué par des enjeux de transition et de réformes institutionnelles. Le déroulement de la campagne électorale et la gestion des contestations à venir détermineront largement la légitimité des résultats et l’avenir politique du pays.