Le projet de loi portant ratification de la convention fiscale entre le Cameroun et la Chine a été présenté au Parlement. Ce texte a pour objectif d’éliminer la double imposition, de favoriser les investissements étrangers et de lutter contre la fraude fiscale, tout en consolidant les relations économiques entre les deux pays.
La convention fiscale entre le Cameroun et la Chine, récemment soumise à l’examen des parlementaires, vise à améliorer le climat des affaires dans le pays. Elle permet d’éliminer la double imposition pour les contribuables concernés, en supprimant notamment plusieurs prélèvements tels que l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu des personnes physiques et diverses contributions sociales. Cette mesure est vue comme un atout pour encourager les échanges commerciaux et attirer davantage d’investissements étrangers, notamment chinois.
Le gouvernement camerounais met en avant les avantages que cette convention apportera à l’économie nationale. « Ce texte renforce les liens d’amitié et de coopération entre les deux pays », souligne l’exécutif. En plus des avantages fiscaux, comme des taux préférentiels pour les revenus d’investissement, la convention garantit un cadre juridique stable et favorable aux investisseurs. Elle prévoit également une coopération accrue entre les administrations fiscales des deux nations pour combattre l’évasion fiscale à l’échelle internationale.
La signature de cette convention, qui a pris dix ans de négociations, s’inscrit dans un projet plus large de diversification des conventions fiscales du Cameroun. Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a rappelé que l’objectif était de renforcer l’attractivité du pays pour les investisseurs. En parallèle, le Cameroun prévoit de nouvelles mesures fiscales, telles que l’instauration de frais de visa annuels pour les travailleurs expatriés, une disposition qui devrait augmenter les recettes non fiscales du pays, avec un objectif de 14 milliards de FCFA en 2025.
La Chine est déjà le premier partenaire commercial du Cameroun. En 2023, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint près de 1 178 milliards de FCFA, marquant une augmentation de 24,1 % par rapport à 2022. Cette convention devrait permettre de renforcer ces liens et de fluidifier encore davantage les relations économiques. La Chine reste le premier fournisseur du Cameroun, devant l’Inde et la France, et continue d’investir massivement dans divers secteurs de l’économie camerounaise.
En 2024, le Cameroun comptait environ 60 000 travailleurs expatriés, une population qui représente une part importante des échanges entre les deux pays. L’introduction de frais de visa pour les consultants et experts étrangers est une manière pour le gouvernement camerounais de mieux encadrer cette catégorie de travailleurs et d’augmenter les recettes fiscales, qui sont particulièrement faibles dans ce secteur.