Avec cette performance, la République Démocratique du Congo (RDC) franchit un seuil historique, consolidant sa position de deuxième producteur mondial derrière le Chili.
Les exportations de cuivre en République Démocratique du Congo (RDC) ont atteint un record en 2024. Selon un rapport publié par le ministère congolais des Mines le 6 mars 2025, le pays a exporté 3,1 millions de tonnes de cet élément chimique. Ce chiffre marque une augmentation de 13 % par rapport à l’année précédente et confirme la position de la RDC comme le deuxième plus grand producteur mondial, après le Chili. Il s’agit d’une première dans l’histoire minière du pays.
Les performances des principales mines de cuivre de la RDC, telles que celles exploitées par les sociétés CMOC et Ivanhoe Mines, ont été déterminantes dans cette progression. CMOC a enregistré une production de 650 161 tonnes, soit une hausse de 55 % par rapport à 2023, tandis qu’Ivanhoe Mines a produit 437 061 tonnes à Kamoa-Kakula, une augmentation de 12 % par rapport à l’année précédente.
La tendance haussière pourrait se poursuivre en 2025, avec une demande mondiale de cuivre qui devrait croître de 3,7 %, selon Commodity Insights. Le cabinet britannique CRU Group prévoit également une augmentation de 8 % de la production congolaise, consolidant ainsi la position de la RDC face à des pays comme le Pérou, dont la production a diminué en 2023.
Cependant, certains défis persistent. Les autorités congolaises soulignent que le cuivre produit à Kamoa-Kakula est vendu à des prix inférieurs à ceux du marché, ce qui prive l’État d’une part significative des revenus miniers. De plus, le ralentissement économique en Chine, premier importateur de cuivre congolais, pourrait avoir un impact sur les exportations. En 2025, les importations chinoises de cuivre ont chuté de 7,2 % au cours des deux premiers mois de l’année.