L’accord en préparation pourrait bien constituer une étape importante pour l’Inde, un acteur majeur dans la transition énergétique mondiale. Toutefois, les défis liés à la régulation du marché, à la gestion des ressources et à la stabilité des prix, dans un secteur minier où les fluctuations sont fréquentes, risquent de complexifier ces discussions.
L’Inde, la troisième plus grande économie du monde, engage des discussions avec la République Démocratique du Congo (RDC) pour établir un accord sur l’approvisionnement en minéraux essentiels tels que le cobalt et le cuivre. Selon Reuters qui cite des sources proches du dossier, cet accord préliminaire pourrait marquer le début d’une collaboration accumulée entre les deux pays, visant à sécuriser l’accès à ces ressources stratégiques.
Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de l’ambition de l’Inde de répondre à la demande croissante de ses industries et d’alimenter sa transition énergétique, alors que les minéraux comme le cobalt et le cuivre deviennent des éléments clés dans les technologies liées aux énergies renouvelables et aux véhicules électriques. Reuters rapporte que le protocole d’accord est en cours de rédaction, et bien que les négociations ne soient pas encore publiques.
La RDC, en tant que premier producteur mondial de cobalt et deuxième producteur de cuivre, représente un partenaire stratégique dans cette démarche de l’Inde à diversifier ses sources d’approvisionnement en minéraux essentiels. Cet intérêt survient alors que le pays dirigé par Félix Tshisekedi a suspendu pour 4 mois, à partir du 22 février, ses exportations de cobalt afin de réguler une offre excédentaire. Depuis cette date, l’unique entité autorisée à exporter le produit artisanal est l’Entreprises Générales du Cobalt (EGC). Cette réforme vise à encadrer plus strictement les exportations et à garantir que les revenus issus de cette ressource profitent davantage à l’économie locale, dans le cadre d’une gestion plus soutenue et transparente des ressources naturelles du pays.
Parallèlement, le cuivre, autre métal stratégique présent en abondance en RDC, connaît une forte demande internationale. Le pays a franchi une étape historique en 2024, avec des exportations de cuivre atteignant un record de 3,1 millions de tonnes, un chiffre en hausse de 13 % par rapport à l’année précédente. Cette performance conforte la RDC dans son rôle de deuxième producteur mondial de cuivre, juste derrière le Chili. L’Inde, avec ses besoins croissants en cuivre pourrait tirer parti de cette position dominante de la RDC pour sécuriser un approvisionnement stable, tout en renforçant ses relations économiques avec ce partenaire.