Les statistiques récentes de la Banque des États de l’Afrique Centrale (Beac) mettent en lumière un intérêt croissant des investisseurs et une solidité financière de plus en plus affirmée pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
Le mois de janvier 2025 a enregistré une légère hausse de l’encours des financements levés par les États de la Cemac sur le marché régional des titres publics. Selon les statistiques mensuelles de la Banque des États de l’Afrique Centrale (Beac), l’encours a augmenté à 7 492,2 milliards de FCFA, contre 7 437,27 milliards de FCFA au mois de novembre, soit une progression de 0,74%. Cette évolution témoigne de l’intérêt croissant des investisseurs pour les titres publics de la région, mais aussi de la solidité croissante des marchés financiers de la zone Cemac.
Cette augmentation est en grande partie soutenue par les Spécialistes en valeur du Trésor (SVT), qui représentent 62,4% des investissements, et les investisseurs institutionnels, qui détiennent 18,9% des titres. Les établissements de crédit non SVT contribuent à hauteur de 13,4%, tandis que les particuliers représentent 3,1% de l’encours total. Une telle répartition montre une forte demande institutionnelle et une certaine stabilité dans les sources de financement pour les États de la Cemac.
En termes de répartition par type de titres, les Obligations du Trésor assimilables (OTA) dominent largement, représentant 78,1% de l’encours total, tandis que les Bons du Trésor assimilables (BTA) constituent les 21,9% restants. Cette structure reflète une préférence marquée pour les obligations de plus long terme, probablement pour financer des projets de développement à plus grande échelle dans la région.
Le Congo, le Cameroun et le Gabon sont les principaux acteurs de ces financements, avec des parts respectives de 34,10%, 22,2% et 22,1%. Ces trois pays montrent ainsi un dynamisme financier notable, utilisant le marché des titres publics pour renforcer leur capacité de financement et soutenir leurs projets économiques. À l’inverse, la Guinée Équatoriale et la République centrafricaine affichent des parts beaucoup plus modestes, avec 4,8% et 3,8% respectivement, ce qui reflète une participation moins active dans ce mécanisme de levée de fonds.
L’évolution de l’encours des titres publics de la Cemac en janvier 2025 est également un indicateur positif pour la région. Elle montre non seulement la solidité financière de la sous-région, mais elle témoigne aussi d’une croissance durable des marchés de la zone. Cette dynamique pourrait avoir des effets bénéfiques sur l’intégration économique régionale, en facilitant les échanges commerciaux et en renforçant la stabilité financière.