En 2025, le Cameroun prévoit d’emprunter sur le marché régional de la dette publique un montant de 1 130 milliards de FCFA apprend-on de Sika Finance. Cette levée de fonds, qui figure dans le calendrier des émissions transmis à la BEAC (Banque des États de l’Afrique Centrale), se compose de deux instruments principaux selon la même source d’information : 750 milliards de FCFA à travers des bons du Trésor à court terme (BTA) et 380 milliards de FCFA via des Obligations du Trésor Assimilables (OTA). Ces opérations devraient permettre au pays de gérer sa dette tout en satisfaisant ses besoins financiers.
Les émissions à court terme, notamment les BTA, représenteront une large part de l’emprunt avec 490 milliards de FCFA alloués aux titres de 26 semaines et 175 milliards de FCFA aux titres de 52 semaines. En revanche, les titres à plus longue maturité seront moins sollicités. Le Cameroun prévoit de lever un peu plus de 110 milliards de FCFA à travers des titres de 4 et 5 ans, alors que les emprunts à 7 ans et 10 ans seront réduits à 40 milliards et 15 milliards de FCFA respectivement. Cette répartition montre que le pays reste prudent, limitant sa dépendance aux instruments à long terme, dans un marché caractérisé par une faible profondeur.
Il est à noter que, pour la deuxième année consécutive, le Cameroun a choisi de ne pas émettre d’emprunts obligataires en monnaie locale. Cette décision semble être motivée par des considérations liées à la gestion de la dette et à la dynamique des marchés financiers, qui offrent peu d’opportunités pour des levées substantielles en FCFA. Le pays continue donc d’utiliser des instruments en devises pour diversifier ses sources de financement, tout en maintenant une attention particulière sur le contrôle de ses engagements à court terme.
Les fonds levés en 2025 seront principalement destinés à refinancer les dettes arrivant à échéance au cours de l’année, limitant ainsi la capacité du Cameroun à allouer des ressources à de nouveaux projets de développement. Sur les 1 130 milliards de FCFA prévus, seulement 380 milliards seront utilisés pour des investissements autres que le remboursement de la dette. Ce plan de financement fait du Cameroun le deuxième pays de la CEMAC, après le Tchad, à avoir dévoilé son programme annuel d’émissions, marquant ainsi l’importance de la transparence dans la gestion de la dette publique dans la région.