L’annonce de la mise en circulations des nouvelles pièces de monnaie a été faite lors d’une conférence de presse à Malabo, marque une étape importante dans l’histoire économique de la région.
Les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) verront une nouvelle gamme de pièces de monnaie circuler dès le 5 avril 2025, après plusieurs mois de préparation. Cette annonce a été faite par Yvon Sana Bangui, gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), lors de la conférence de presse du Comité de politique monétaire de la BEAC. Tous les centres de distribution de la BEAC ont déjà été approvisionnés et la dernière étape consiste en la présentation de ces pièces au président en exercice de la CEMAC, Faustin Archange Touadéra, avant leur mise en circulation officiell
L’un des objectifs majeurs de cette nouvelle gamme est de stopper le phénomène de l’exportation illégale de pièces, un problème récurrent ces dernières années. En effet, de nombreuses pièces en circulation dans la zone Cemac ont été envoyées vers des pays asiatiques où elles étaient fondues et revendues sous forme de bijoux. Cette situation, accentuée par la valeur marchande des métaux utilisés, avait rendu le stock de pièces de monnaie de plus en plus rare. Pour y remédier, la BEAC a décidé de renforcer la sécurité des nouvelles pièces, en choisissant des alliages de métaux ne pouvant pas être transformés en objets de valeur.
Une autre innovation marquante de cette nouvelle gamme sera l’introduction d’une pièce de 200 FCFA, qui vient compléter le système monétaire existant. Cette pièce devrait permettre de mieux répondre aux besoins des populations, qui souffraient souvent du manque de petites coupures en circulation. Selon le gouverneur, cette nouveauté devrait favoriser l’acceptation des nouvelles pièces et stimuler l’économie locale, notamment en réduisant les contraintes liées à la monnaie de petite dénomination.
Cette initiative de la BEAC intervient dans un contexte économique où la confiance dans la monnaie locale était fragilisée. L’exportation illégale des pièces et la rareté qui en résultait ont conduit à des tensions dans certains pays membres. En renforçant la sécurité de la nouvelle gamme de pièces, la BEAC espère non seulement protéger l’intégrité de la monnaie, mais aussi restaurer la confiance des citoyens dans le système monétaire de la CEMAC.
Les autorités monétaires de la région ont misé sur cette nouvelle gamme comme une solution pérenne pour contrer les pratiques frauduleuses tout en répondant aux besoins de la population. Avec une gamme de pièces plus sécurisée et plus adaptée aux réalités économiques de la CEMAC, la BEAC espère restaurer l’ordre dans le secteur monétaire et permettre aux populations de se réapproprier leur monnaie. L’impact de cette réforme sera scruté de près dans les mois à venir, et les autorités espèrent qu’elle contribuera à un renouveau économique pour la zone.