205,7 milliards de FCFA. C’est le montant de liquidités injecté par la BEAC le 7 janvier 2025, dans les banques de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA). Cette mesure vise à répondre aux besoins de liquidité exprimés par les établissements de crédit de la sous-région. Les résultats publiés le 8 janvier montrent que la demande des banques était inférieure à l’offre de la BEAC, qui avait prévu d’injecter jusqu’à 270 milliards de FCFA dans le système bancaire de la Cemac.
Cette injection est légèrement supérieure à celle du mois de décembre 2024, où 220 milliards de FCFA avaient été proposés aux banques. Toutefois, elle demeure bien en deçà des 320 milliards de FCFA que la BEAC avait régulièrement alloués aux établissements de crédit durant le mois de novembre 2024. Cette offre record en novembre était liée à un besoin accru de liquidité observé à cette époque, après la reprise des opérations d’injection de liquidités par la BEAC en juin 2024, après plus d’une année de suspension.
Cette reprise fait suite à la politique monétaire restrictive adoptée au premier trimestre 2023, lorsque la BEAC avait suspendu ses injections de liquidités pour lutter contre l’inflation monétaire, qui avait atteint 20%. Cette mesure visait à réguler la masse monétaire afin de freiner la hausse des prix, une priorité pour la banque centrale qui cherchait à maîtriser les tensions inflationnistes.
L’injection de liquidités par la BEAC dans les banques commerciales de la Cemac reflète l’engagement de l’institut d’émission à soutenir le système bancaire de la région tout en gérant les tensions monétaires. Cette dynamique montre un ajustement subtil entre l’offre de liquidités et la régulation de l’inflation, garantissant ainsi un équilibre nécessaire pour la stabilité économique de la zone.