Les salariés camerounais auront mal au porte-monnaie. Le gouvernement instaure dès cette année, une nouvelle taxe annuelle dédiée au « développement local ». Ledit impôt sera prélevé sur les revenus des employés du secteur privé et public. Les montants de la taxe sont calculés en fonction du salaire de base mensuel des travailleurs.
Par exemple, pour un salaire de base mensuel compris entre 62 000 et 75 000 FCFA, le montant de la taxe est de 3 000 FCFA par an, tandis qu’un salaire supérieur à 500 000 FCFA entraînera une contribution annuelle de 30 000 FCFA. Aux salaires de base compris entre 100 001 FCFA et 125 000 FCFA, il sera appliqué une retenue annuelle de 9 000 FCFA ; contre 12 000 FCFA par an pour les salaires de base compris entre 125 001 et 150 000 FCFA.
La taxe de développement local instituée bénéficie aux communes. « Cette taxe est perçue en contrepartie des services de base et des prestations rendus aux populations, notamment l’éclairage public, l’assainissement, l’enlèvement des ordures ménagères, le fonctionnement des ambulances, l’adduction d’eau et l’électrification. Le produit de la taxe de développement local est consacré, en priorité, au financement des infrastructures », apprend-on de la loi sur la fiscalité locale.
Le produit de cette taxe sera prioritairement affecté au financement des infrastructures visées par la loi, telles que les réseaux d’eau potable, l’électrification rurale et l’entretien des routes locales. Pour le gouvernement camerounais, elle représente une réponse pragmatique aux défis liés à l’urbanisation rapide et à la nécessité d’assurer des services publics de qualité à une population en constante croissance. Ainsi, en renforçant l’autonomie financière des communes, cette taxe devrait contribuer à une gestion locale plus efficace et à une amélioration significative des conditions de vie des habitants.