Cette réforme vise à simplifier la gestion des effectifs et à corriger les irrégularités dans le paiement des salaires des agents publics.
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la gestion des effectifs et des soldes des agents publics a été simplifiée grâce à l’application informatique “Aigles”. Lors d’une intervention à l’Assemblée nationale, le ministre Joseph Le a précisé que 294 498 agents avaient été détectés comme éligibles aux avancements automatiques. Parmi ces derniers, 198 223 ont déjà bénéficié de ces avancements, avec une prise en charge financière immédiate. « Si Aigles vous a signalé des arriérés d’avancement, dès le salaire de janvier suivant, tout a été intégré à vos éléments de solde », a souligné le ministre.
Cette nouvelle application permet de corriger des anomalies qui persistaient depuis des années. Joseph Le a cité l’exemple de 22 agents qui, en raison de lenteurs administratives, n’avaient pas progressé depuis 22 ans, accumulant jusqu’à 11 retards d’avancement. « Vous imaginez : 22 ans sans pouvoir avancer, en raison de lenteurs administratives ? » L’un de ces agents a vu son salaire passer de 247 000 FCFA à 374 500 FCFA dès le mois de janvier 2025.
Le ministre a également insisté sur le rôle de l’application dans la transparence et la régularité des paiements. Chaque mois, les agents publics reçoivent désormais un message de confirmation de paiement de leur salaire. « Chaque mois, une fois la solde traitée, tous les agents publics – je dis bien tous – reçoivent par SMS ou autre moyen un message indiquant : ‘Monsieur ou Madame, votre salaire d’un montant de X a été payé’ », a-t-il déclaré, se félicitant de cette avancée.
L’un des grands objectifs de cette réforme est également de supprimer les avantages indus. Selon le ministre, le système Aigles permet de corriger les erreurs de carrière et de solde, notamment en supprimant les indemnités et avantages perçus par des directeurs ayant perdu leurs fonctions. « Aigle supprime désormais automatiquement ces anomalies, et personne ne peut plus bénéficier de droits non acquis », a-t-il conclu.