Le gouvernement camerounais a prévu une enveloppe de 527 milliards de FCFA pour les travaux routiers en 2025, marquant une augmentation de 19 milliards de FCFA par rapport à l’exercice précédent. Ce budget vise à renforcer l’infrastructure routière du pays, avec la construction, la réhabilitation et l’entretien de milliers de kilomètres de routes. Ces investissements devraient avoir un impact significatif sur l’économie et améliorer les conditions de vie des populations.
En 2025, le pays prévoit la livraison de 754,76 km de nouvelles routes bitumées, dont 149,56 km dans le cadre du projet Plan National d’Urgence Triennal (PLANUT), une initiative clé pour l’amélioration des infrastructures. En plus de ces nouvelles routes, 1789 km de routes bitumées seront réhabilitées, et 504 km de routes déjà bitumées bénéficieront d’un entretien renforcé. L’entretien des routes en terre n’est pas en reste, avec 2561,32 km concernés par des travaux de maintenance prévus pour l’année en cours.
Le programme routier de 2025 se compose également de plusieurs projets de grande envergure. En tout, 30 projets doivent être achevés, dont 12 nouveaux projets, dont 9 portent sur la construction de routes et 3 sur des ouvrages d’art. Ce programme ambitieux englobe aussi la réhabilitation de 153,43 km de routes bitumées, et l’entretien de 1636 km supplémentaires, dans le cadre d’un effort de modernisation des infrastructures du pays.
Moins de 70% des objectifs réalisés en 2024
L’État du Cameroun, en 2024, a réussi à bitumer 446 km de routes et à réhabiliter 228 km, atteignant ainsi 67,8 % de l’objectif annuel fixé à 656,96 km de routes à bitumer. Une performance qui n’a malheureusement pas permis de satisfaire le confort routier des populations. En effet, dans son message à la nation du 31 décembre 2024, le chef de l’Etat reconnaissait « le sentiment de frustration » de ses compatriotes « au regard de la dégradation de nos voiries urbaines et interurbaines ».
Cette dégradation des routes n’est pas sans incidence sur l’économie du pays. Dans une correspondance adressée au ministre des travaux publics (Mintp) le 8 août 2024, le Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) déplore les « nids-de-poule », « les portions de routes abimées » qui entravent « l’évacuation des produits depuis les ports vers les grandes villes et les bassins de production est fortement compromise, affectant ainsi l’approvisionnement des chefs-lieux de région ». Il s’agit notamment des routes nationales numéro 3 et 5, « deux axes les plus importants du réseau routier du Cameroun ».