C’est un véritable coup de tonnerre au Sénat camerounais. Bernard Wongolo, secrétaire général par intérim qui assurait également le poste d’adjoint de cette institution, a été limogé le 11 décembre 2024 après la découverte d’un scandale financier majeur. La décision, signée par le premier vice-président du Sénat, Aboubakary Abdoulaye, a été notifiée à Wongolo le 13 décembre. Il lui a été demandé de se présenter au Sénat avant le 16 décembre pour récupérer ses effets personnels et restituer les véhicules qui lui avaient été attribués dans le cadre de ses fonctions.
L’éviction de Wongolo est directement liée aux conclusions d’un audit de gestion, qui a révélé un trou financier impressionnant entre 1 et 3 milliards de FCFA dans les caisses de la chambre haute du parlement. Selon les résultats de l’enquête, ces fonds ont disparu pendant l’absence du président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, en raison d’une évacuation sanitaire. Une commission d’enquête, présidée par le vice-président Robert Nkili, a conduit les investigations sur une période de trois mois, durant laquelle elle a auditionné plusieurs responsables des finances de l’institution.
Le scandale a ébranlé la chambre haute du Parlement, déjà fragilisée par des tensions internes. Bernard Wongolo, cité en premier dans ce dossier, se retrouve donc au centre de cette affaire de malversations financières. Les interrogations sur la gestion des fonds publics à ce niveau de l’État ne manquent pas, d’autant plus que le Sénat est censé être un modèle de bonne gouvernance. Le limogeage de Wongolo intervient donc dans un contexte où les autorités tentent de faire face à des accusations de mauvaise gestion et de corruption dans plusieurs institutions publiques.