Avec cette performance attendue cette année, le Cameroun espère signer sa meilleure récolte de coton depuis trois ans. Un pari crucial pour l’économie nationale et l’export.
La filière coton camerounaise reprend des couleurs. Après une baisse de régime en 2023, la Société de développement du coton (Sodecoton) prévoit de produire 350 100 tonnes en 2025. Une estimation portée par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) qui alimente l’optimisme.
En 2023, la production était retombée à 314 455 tonnes, contre 330 000 tonnes en 2022. En cause, la réduction des surfaces cultivées, passées de 232 000 à 223 000 hectares. Pour 2024, la BEAC mise déjà sur 340 000 tonnes. Une progression qui permet d’envisager sereinement les 400 000 tonnes visées à terme par la Sodecoton.
Ce dynamisme est stratégique. Le coton reste l’un des piliers des exportations camerounaises. En 2023, le pays a exporté 127 506 tonnes de fibre pour 147,9 milliards de FCFA, malgré un recul annuel de près de 15 %. L’« or blanc » conserve ainsi 4,9 % des parts de marché à l’export.
Toutefois, il reste devancé par le pétrole brut, le gaz naturel liquéfié, le cacao et le bois scié. « La majorité de notre coton part en Asie », souligne une source interne à la Sodecoton. La Chine, avec 38 % des exportations, domine, devant le Bangladesh, le Vietnam et l’Indonésie.
Avec plus de 220 000 producteurs encadrés, le coton irrigue la vie économique du septentrion camerounais. Si les prévisions se confirment, le secteur pourrait renforcer son rôle clé, tant sur le plan social qu’économique.
