L’accord de financement a été signé le 19 mars 2025 à Yaoundé entre Solomane Koné, directeur général par intérim de la BAD pour la région Afrique centrale, et Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Économie. Ce projet vise à renforcer la connectivité du pays et stimuler le commerce régional.
La Banque africaine de développement (BAD) a conclu un accord de financement avec le gouvernement camerounais pour la réhabilitation de la route Ngaoundéré-Garoua, essentielle pour la mobilité entre le Nord et le Sud du pays. Ce prêt, d’un montant de 330,48 millions d’euros, soit l’équivalent de 216,8 milliards de FCFA, vise à moderniser cette section de 246 km, clé du corridor économique Douala-Ndjamena reliant le Cameroun au Tchad. L’accord a été signé le 19 mars 2025 à Yaoundé entre Solomane Koné, directeur général par intérim de la BAD pour la région Afrique centrale, et Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Économie.
La réhabilitation de cette route ne se limite pas à une simple amélioration d’infrastructure. Elle constitue un levier stratégique pour la compétitivité de l’économie camerounaise. Selon le ministre Alamine Ousmane Mey, ce projet améliorera la connectivité entre les deux régions du pays et stimulera le commerce transfrontalier, en particulier avec le Tchad, tout en renforçant l’intégration régionale au sein de la zone CEMAC. La route deviendra ainsi un vecteur de croissance pour les échanges entre les pays voisins.
Le projet dont le démarrage des travaux est prévu en avril 2025 ambitionne également de favoriser le développement des zones traversées. En modernisant cette voie, le Cameroun entend valoriser les ressources agropastorales et commerciales des régions concernées. Des infrastructures socioéconomiques seront ajoutées, telles que des marchés, des écoles et des centres de santé. Cela devrait améliorer les conditions de vie des populations locales et créer des emplois, renforçant ainsi l’impact social du projet.
La réhabilitation de la route Ngaoundéré-Garoua fait partie du Programme d’appui au secteur des transports (PAST4). Cette phase 4 bénéficie de l’expérience des précédentes étapes du programme, garantissant ainsi une gestion efficace et un suivi rigoureux du projet. Le financement total s’élève à 340,7 millions d’euros, dont 97 % sont pris en charge par la BAD, soit une contribution de 330,48 millions d’euros. Le gouvernement camerounais apporte, quant à lui, une participation de 9,14 millions d’euros.
La route Ngaoundéré-Garoua représente un maillon essentiel pour le Cameroun et ses voisins. En augmentant la fluidité des transports et des échanges commerciaux, ce projet devrait avoir des répercussions positives sur la croissance économique de la sous-région. La coopération avec la BAD ouvre ainsi de nouvelles perspectives pour le développement durable et la modernisation du secteur des transports camerounais.