L’avenir de plusieurs employés de Fly Zejet qui traverse une situation financière précaire est scellé. Dans une note interne adressée au personnel le 15 janvier 2025, Max Constant Mve Minsi, le directeur général de l’entreprise camerounaise, a annoncé une réduction d’effectifs pour des raisons économiques. La direction précise que « les contrats de 08 employés seront résiliés au 31/01/2025 pour motif économique ». Cette décision survient près d’un an après l’arrêt des activités de la compagnie, causé par des désaccords internes entre les actionnaires et les membres du conseil d’administration. La crise de gouvernance qui a conduit à l’arrêt des opérations a plongé Fly Zejet dans une situation financière délicate, justifiant ainsi la réduction de son personnel.
La compagnie, pourtant prometteuse avec 18 destinations desservies et un chiffre d’affaires de 1,2 milliard de FCFA en 2023, se voit contrainte de prendre des mesures drastiques. Le personnel, pour sa part, cherche encore une solution pour sortir de l’impasse. Une lettre datée du 9 janvier 2025, signée par quarante employés, sollicite une « solution positive » et fait appel à « une reprise des opérations dans un cadre pacifique », soulignant que cela pourrait « aboutir à une situation profitable pour les employés et les investisseurs de la compagnie ».
Une crise interne qui fragilise Fly Zejet
Fly Zejet a connu une ascension rapide avant de se retrouver au cœur d’une crise interne dévastatrice. L’entreprise, lancée en 2022, avait réussi à s’imposer rapidement dans le secteur aérien, mais des tensions au sein de l’actionnariat ont mis un frein brutal à son développement. En mars 2024, un conflit pour le contrôle de l’actionnariat a conduit à la suspension des activités, et, le 30 avril 2024, le Conseil d’Administration a pris la décision de stopper toutes les opérations commerciales.
Cette crise de leadership a non seulement paralysé les activités de la compagnie, mais elle a également provoqué de graves difficultés financières. Les employés déplorent des arriérés de salaires allant jusqu’à huit mois. Dans leur lettre, ils ont insisté : « nous demandons respectueusement aux actionnaires et au Conseil d’Administration de payer tous les arriérés de salaires ». De plus, les avions restent immobilisés faute de moyens pour renouveler les licences et entretenir la flotte, tandis que les factures des fournisseurs restent impayées, aggravant ainsi la situation économique de l’entreprise.
La gestion interne de Fly Zejet, exacerbée par le manque de coordination entre les actionnaires et la direction, semble avoir précipité l’entreprise dans une spirale négative. Les employés, bien que conscients des difficultés économiques, espèrent toujours une issue favorable. Mais du point de vue de certains observateurs, les licenciements annoncés sont perçus comme une tentative désespérée de réduire les coûts, mais certains se demandent si ces mesures suffiront à sauver Fly Zejet de la faillite.