L’année 2025 a débuté sous de mauvais auspices avec des coupures intempestives dans les ménages et mes les industries. Face aux plaintes récurrentes des usagers, le gouvernement a rendu public un communiqué le 14 janvier dernier dans lequel il reconnaît cette situation désagréable. « Le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba informe le public que le Réseau interconnecté Sud connaît actuellement des perturbations dans la fourniture de l’énergie électrique », a écrit le Minee.
Pour le membre du gouvernement, cette situation est attribuée à plusieurs acteurs dont l’arrêt de production des centrales thermiques de Kribi (région du Sud) et Dibamba dans le Littoral depuis septembre 2024. La première d’une capacité de 216 MW est exploitée par le fournisseur Kribi Power Development Corporation (Kpdc) et la seconde d’une capacité de production de 88 MW gérée par Dibamba Power Development Corporation (Dpdc). L’arrêt de production de ces deux filiales du producteur indépendant Globeleq entraîne un déficit global de 304 MW dans le RIS. De sources dignes de foi justifient cela par une dette de près de 9 milliards de FCfa que réclamerait Globeleq au distributeur Eneo.
De plus, Gaston Eloundou Essomba fait savoir que pour la centrale hydroélectrique de Memve’ele située sur le fleuve Ntem (qui ne dispose pas encore d’un barrage de retenue en amont), « la production est passé de 200 MW en novembre à 35 MW actuellement du fait d’un étiage sévère ». Ce qui a fait une réduction de 165 mégawatts à ce niveau.
De façon globale, le Minee renseigne que « ces perturbations sont en partie dues à une baisse de production de l’ordre de « 70 mégawatts » dans les centrales hydroélectriques de Songloulou et Edéa. La raison, « le faible remplissage des barrages réservoirs pendant la saison des pluies de 2024 qui a entraîné un déficit hydrologique de plus de 2 milliards de mètres cubes comparés à l’année 2023 ».
En guise de mesures envisagées pour pallier la situation, Gaston Eloundou Essomba souligne : l’optimisation des centrales existantes en sollicitant la mise à disposition de leurs pleines capacités, le renforcement de l’approvisionnement en combustible des centrales thermiques du RIS ainsi que la mise à contribution des industries, via le réaménagement de leur plage de consommation et leur effacement pendant les périodes de forte demande ».