Une révision de la taxe d’abattage des arbres est entrée en vigueur depuis le 1er janvier, dans le cadre de l’exécution de la loi de finances 2025. Désormais appelée « taxe sur l’exploitation forestière », cette taxe vise à réguler les activités forestières en fonction de la gestion durable des ressources. La circulaire ministérielle du 31 décembre 2024, signée par le ministre des Finances Louis Paul Motazé, établit de nouvelles mesures incitatives pour les exploitants forestiers.
Selon cette nouvelle circulaire, la taxe d’abattage a été réajustée afin de promouvoir une exploitation plus responsable des ressources forestières du pays. Pour les exploitants ayant obtenu une certification de gestion durable, la taxe d’abattage est réduite à 2,5% de la valeur imposable des essences abattues, contre 3% auparavant. Ce rabais de 0,5% vise à récompenser les efforts réalisés par ces entreprises pour préserver l’environnement et encourager une gestion forestière durable.
Cependant, les entreprises forestières possédant d’autres formes de certification verront leur taxe d’abattage maintenue à 3%, tandis que celles qui ne détiennent aucune certification se verront imposer un tarif plus élevé. En effet, la taxe d’abattage pour cette catégorie d’exploitants passe de 4% à 5% à compter de janvier 2025, une mesure visant à inciter ces entreprises à adopter des pratiques plus durables.
Notons que la revalorisation de cette taxe à 4% de la valeur des grumes abattues en 2019 n’a pas été sans conséquence. Selon le Programme national de sécurisation des recettes forestières, le gouvernement camerounais a enregistré un manque-à-gagner de 9,9 milliards de FCFA entre 2018 et 2019 lié au non-paiement de la taxe d’abattage.
Au Cameroun, la taxe sur l’exploitation forestière est payée ou retenue à la source par le client pour les grumes de bois achetés auprès des tiers et reversée dans les caisses du Programme de sécurisation des recettes forestières (PSRF) ou de la Division des Grandes Entreprises ; selon les détails du ministère des finances.