Le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motaze, a été réélu président du Conseil d’administration de la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC), lors de sa nomination le 3 janvier 2025 à Paris. Après avoir occupé ce poste en 2018, sa réélection marque une nouvelle étape importante dans sa carrière, alors qu’il succède à Tahir Hamid Ngulin, ministre d’État tchadien. Ce retour témoigne de la reconnaissance de son expertise et de son rôle clé dans la gestion des finances publiques à l’échelle régionale.
La BDEAC, instituée pour soutenir les projets de développement dans les pays d’Afrique centrale, joue un rôle central dans la régulation et le financement des infrastructures économiques et sociales dans la région. Louis Paul Motaze, fort de son expérience en tant que ministre des Finances du Cameroun depuis 2018, apportera son expertise au service de la Banque, dans un contexte où la région nécessite de nouveaux leviers pour relancer la croissance économique. Sa re-nomination à la tête du Conseil d’administration est l’occasion pour lui de mettre en œuvre des politiques visant à renforcer la coopération entre les États membres.
A son départ de la présidence du conseil d’administration de l’institution en 2020, la BDEAC enregistre des résultats financiers positifs : le résultat net bénéficiaire atteint 15,24 milliards de FCFA en 2019, contre 11,53 milliards de FCFA à la fin de l’année 2018, soit une hausse de 32 %. Le produit net bancaire, quant à lui, progresse de 4 %, s’élevant à 20,15 milliards de FCFA en 2019, contre 19,40 milliards de FCFA pour l’exercice précédent. Enfin, la BDEAC présente un total bilan de 459,87 milliards de FCFA en 2019, en augmentation de 7 % par rapport aux 428,63 milliards de FCFA enregistrés à la clôture de l’exercice 2018.
Ce changement de leadership est également un exemple du principe de rotation des postes au sein des institutions régionales de l’Afrique centrale. Le principe de rotation permet d’assurer une représentativité équitable entre les pays membres, en garantissant que chaque nation dispose d’une chance de prendre en charge les responsabilités cruciales au sein de la BDEAC. Ainsi, la présidence du Conseil d’administration est attribuée à tour de rôle aux différents États membres de cette institution régionale, renforçant ainsi l’esprit de solidarité et de coopération dans la sous-région.
L’une des missions principales de Louis Paul Motaze, en tant que président du Conseil d’administration pendant trois ans, sera d’assurer la bonne gestion des fonds de la BDEAC, en veillant à ce que les ressources financières soient utilisées efficacement pour soutenir les projets d’infrastructure et de développement dans la région. Cela inclut également la supervision des initiatives visant à améliorer l’intégration économique sous-régionale et la création d’emplois dans les pays d’Afrique centrale. Cette nouvelle responsabilité est un défi de taille, mais elle s’inscrit dans la continuité des efforts déjà entrepris par la BDEAC pour soutenir la transformation économique de l’Afrique centrale.