A partir de ce 1er avril, les filiales d’Afrique francophone du géant britannique PwC prennent leur indépendance après plus de 50 ans de partenariat. Cette séparation survient après des désaccords internes et des divergences stratégiques, affectant plusieurs pays d’Afrique subsaharienne.
Le britannique de l’audit et du conseil PwC a annoncé le 31 mars 2025 dans un communiqué, que ses filiales d’Afrique francophone seraient désormais indépendantes du réseau mondial. À compter du 1er avril, ces firmes, qui couvrent des dix pays que sont : la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Cameroun, la RDC, le Congo, Madagascar, la Guinée, le Sénégal, la Guinée Équatoriale et le Tchad, poursuivront leurs activités sous de nouvelles structures. Une séparation qui intervient après plus de 50 ans de collaboration au sein du groupe.
Les raisons de cette rupture sont liées à des désaccords sur les conditions d’exploitation de la marque PwC et à des tensions stratégiques internes. Selon les déclarations faites par PwC, « les firmes d’Afrique francophone subsaharienne poursuivent leurs activités en tant qu’entités indépendantes afin de mieux répondre aux besoins de leurs marchés et de leurs clients ». Cependant, des sources internes évoquent également des « frictions persistantes entre le top management et plusieurs associés locaux », qui ont critiqué certaines décisions jugées déconnectées des réalités régionales.
Pour éviter toute rupture avec les clients, le groupe PwC a assuré qu’une transition coordonnée avait été mise en place. Des plans de continuité de service ont été établis pour garantir que les clients des pays concernés ne subissent aucune interruption dans les services. « Le réseau PwC et les firmes d’Afrique francophone subsaharienne ont travaillé conjointement pour assurer une transition coordonnée et minimiser les perturbations », précise le communiqué.
Avec cette séparation, les firmes locales bénéficient désormais d’une plus grande autonomie pour adapter leurs services aux besoins spécifiques de leurs marchés. Cette indépendance pourrait également leur permettre de renforcer leur position face à la concurrence tout en développant des solutions mieux adaptées à leurs environnements économiques.
Cependant, cette réorganisation pourrait représenter un défi de taille pour les firmes locales, qui devront maintenir leur expertise tout en naviguant dans un secteur de plus en plus compétitif. En fin de compte, cette séparation pourrait redéfinir le paysage de l’audit et du conseil en Afrique subsaharienne et offrir de nouvelles perspectives de croissance pour les firmes indépendantes.