Le général Brice Clotaire Oligui Nguéma prêtera serment ce samedi à Libreville après son élection écrasante à 94,85 % des voix. Une cérémonie historique qui scelle la fin de la transition post-Bongo et rassemble une impressionnante brochette de dirigeants africains.
Libreville se prépare à vivre un moment historique. Le général Brice Clotaire Oligui Nguéma, élu dès le premier tour avec 94,85 % des suffrages, sera investi président du Gabon ce samedi 3 mai au stade d’Agondjé. Huit mois après la chute d’Ali Bongo, le pays tourne officiellement la page de la transition.
La cérémonie d’investiture ne passera pas inaperçue. Pas moins de seize chefs d’État africains sont attendus, selon Jeune Afrique. Parmi eux, Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Mamadi Doumbouya (Guinée), Paul Kagamé (Rwanda), Faustin-Archange Touadéra (Centrafrique) ou encore Mahamat Idriss Déby Itno (Tchad). La France sera représentée par Benjamin Haddad, ministre délégué à l’Europe, et le Cameroun par son Premier ministre, Joseph Dion Ngute.
Ce large soutien diplomatique salue un retour à l’ordre constitutionnel. L’Union africaine a annoncé la levée de la suspension du Gabon de ses instances, saluant « le respect des engagements pris » et une transition jugée exemplaire au regard des précédents continentaux.
Oligui Nguéma, ancien chef de la transition, a survolé l’élection face à sept candidats, dont l’ex-Premier ministre Alain Claude Bilie By Nze. Son investiture ouvre un nouveau chapitre politique pour le Gabon, marqué par des attentes fortes en matière de réformes, de gouvernance et de relance économique après des décennies de pouvoir Bongo.
Libreville s’apprête à accueillir l’un des plus grands rassemblements diplomatiques de son histoire récente. En comparaison, seuls quatre chefs d’État avaient assisté à l’investiture d’Ali Bongo en 2016. Cette fois, le signal est clair : le Gabon revient au centre du jeu africain, et tous les regards seront tournés vers Oligui Nguéma samedi.