Alors que le Gabon enregistre une légère baisse de son taux d’endettement à 55,7 % en 2024, la pression du service de la dette reste forte, avec plus de 1 600 milliards de FCFA à rembourser. Entre refinancement des Eurobonds et fragilité budgétaire persistante, l’État cherche l’équilibre.
Le Gabon respire, mais reste sous tension. Après une année 2023 marquée par une inquiétante montée de la dette, le pays affiche une légère embellie en 2024 : son taux d’endettement est redescendu à 55,7 %, contre 58,2 % un an plus tôt. De quoi desserrer l’étau ? Pas tout à fait. Car dans le détail, les chiffres révèlent une pression budgétaire toujours forte, alimentée par un service de la dette en hausse de 6,4 % et des échéances internationales majeures à l’horizon. Au 31 décembre 2024, l’encours de la dette publique du Gabon s’est établi à 7 048 milliards de FCFA, selon les chiffres publiés par la Direction générale de la Dette (DGD).
Dans le détail, la dette extérieure représente 4 274,8 milliards de FCFA, tandis que la dette intérieure s’élève à 2 773,4 milliards de FCFA. Malgré cette tendance positive, le pays continue de subir la pression d’un service de la dette en hausse. Celui-ci a atteint 1 633,4 milliards de FCFA en 2024, en augmentation de 6,4 % par rapport à l’année précédente. Une charge qui se répartit entre 975,8 milliards pour la dette extérieure et 657,6 milliards pour la dette intérieure, selon des données relayées par Gabon Media Time.
Autre signe encourageant : le taux de pression du service de la dette est redescendu à 42,6 %, contre 51,7 % un an plus tôt. Cette amélioration est en partie due à la volonté des autorités de refinancer les Eurobonds arrivant à échéance en 2025 et 2031, une opération délicate mais stratégique pour mieux répartir le poids du remboursement.
Malgré ces indicateurs de progrès, le tableau reste contrasté. Le pays fait face à une hausse continue des dépenses publiques, ainsi qu’à des pressions financières croissantes. Les autorités devront donc conjuguer efforts de désendettement et réformes structurelles urgentes pour préserver la soutenabilité de la dette et garantir une croissance économique durable.