Le nouveau promu succède à Sterghios Dassarecos à la tête de la deuxième banque du Cameroun. Il devra maintenir les solides performances de l’institution tout en gérant une transition actionnariale sensible, alors que le groupe français se désengage du continent.
Depuis le 1er avril 2025, Yery Seck dirige Société Générale Cameroun. Il succède à Sterghios Dassarecos, démissionnaire après deux années de service. En attendant l’agrément définitif de la COBAC, cet ingénieur sénégalais, fort d’une carrière de plus de vingt ans, prend les commandes de la deuxième banque du pays par les actifs.
Âgé de 45 ans, diplômé en mathématiques appliquées et en informatique, Yery Seck affiche un parcours international solide. Ancien de BNP Paribas, il rejoint Société Générale en 2017. Après avoir dirigé les filiales du Sénégal, du Bénin et de Madagascar — où il lance notamment le premier green bond — il est désormais chargé de piloter Société Générale Cameroun, un fleuron du groupe français en Afrique centrale.
Son arrivée intervient alors que Société Générale prépare son retrait du continent africain. L’État du Cameroun souhaite exercer son droit de préemption sur les 58,08 % de parts détenues par la maison-mère française. D’autres acteurs, comme Coris Bank International ou Zenith Bank, sont également en lice pour ce rachat stratégique.
Sous la houlette de Yery Seck, la banque devra maintenir sa trajectoire ascendante. En 2023, Société Générale Cameroun a affiché un résultat net de 29,8 milliards Fcfa, soutenu par une croissance de 10 % des revenus et une forte dynamique du crédit (+14 % sur un an). Les dépôts, quant à eux, ont progressé de 6 %, atteignant 1 206 milliards Fcfa.
Le nouveau mandat de Yery Seck s’annonce déterminant. Sa feuille de route inclut la poursuite de la transformation digitale, le soutien accru aux PME et la consolidation des dispositifs de conformité. Mais surtout, il devra accompagner sereinement la transition capitalistique qui redéfinira l’avenir de la banque au Cameroun.