L’admission à la cote de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BVMAC) représente une étape majeure pour l’institution de microfinance, pionnière dans la région.
L’Agence de Crédit pour l’Entreprise Privée au Cameroun (ACEP Cameroun) a marqué un tournant dans son parcours en obtenant le 8 avril 2025, l’admission de ses obligations à la cote de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BVMAC). Cette opération, dénommée « ACEP Cameroun brut 7% 2024-2027 », a permis de lever 5 milliards de FCFA. Une somme obtenue grâce à l’émission de 500 000 obligations.
Selon Louis Banga Ntolo, Directeur général de la BVMAC, cette levée de fonds est significative, car elle provient d’un acteur privé de taille modeste, un facteur qui démontre que le marché financier régional n’est pas uniquement réservé aux grandes entreprises. Il souligne également l’importance de cette opération pour la diversification des acteurs économiques sur la Bourse.
L’opération a suscité un grand intérêt auprès des investisseurs, avec un taux de sursouscription de 3,16 %, dépassant ainsi l’objectif initial de 5 milliards de FCFA. Cygnum Capital, via son véhicule d’investissement Alcb Fund, a joué un rôle clé en participant à hauteur de 38 % de l’opération, tandis que les particuliers ont contribué à hauteur de 17 %. La majorité des souscriptions proviennent de la Zone CEMAC, en particulier du Cameroun, ce qui témoigne de l’ancrage régional de cette initiative.
Pour ACEP Cameroun, ce succès est plus qu’une simple étape : c’est une véritable fierté. Yann Akindele, son directeur général, a souligné que cette levée de fonds marque le début d’une série d’initiatives visant à soutenir les micro-entrepreneurs, dans le cadre du plan de développement 2025-2027 de l’institution. Il a également mentionné que l’institution ne comptait pas en rester là, avec d’autres projets prévus d’ici la fin de l’année.
Ce type d’opération représente une avancée importante pour la microfinance en Afrique centrale. La cotation des titres obligataires d’ACEP Cameroun est une première pour une institution de microfinance de la sous-région, marquant un modèle de financement innovant. Pour Louis Banga Ntolo, cette initiative démontre que le secteur privé peut s’emparer des opportunités offertes par le marché financier pour diversifier ses sources de financement, une démarche à encourager dans l’avenir.