Au troisième trimestre de l’année dernière, les prix des principaux métaux et minerais exportés par le pays enregistrent une baisse marquée, notamment pour l’aluminium et le minerai de fer.
Le troisième trimestre 2024 a été marqué par une baisse généralisée des prix des principaux métaux et minerais exportés par le Cameroun, comparativement au trimestre précédent. L’aluminium brut a ainsi diminué de 5,3%, s’établissant à 2 384,5 dollars la tonne, une baisse attribuée à l’augmentation de l’offre mondiale. Toutefois, en comparaison annuelle, le prix de l’aluminium reste en hausse de 10,7%. Cette dynamique contrastera avec celle du minerai de fer, dont le prix chute de 11,7%, principalement à cause du ralentissement économique en Chine, principal consommateur de ce métal.
Par ailleurs, le prix du plomb enregistre également une baisse de 5,7%, atteignant 2 042 dollars la tonne, un recul qui s’inscrit dans la tendance générale des métaux de base. Sur une base annuelle, les prix du fer et du plomb ont baissé respectivement de 13% et 5,9%. Cependant, le marché global des matières premières ne suit pas une tendance uniforme. Certains produits, comme le gaz naturel liquéfié, le caoutchouc, le café, l’huile de palme et les bois sciés, voient leurs prix augmenter, contrastant ainsi avec les baisses observées dans d’autres secteurs.
En ce qui concerne le pétrole brut, le prix a atteint une moyenne de 79,9 dollars le baril, en baisse de 5,6% par rapport au trimestre précédent, conséquence d’une demande plus faible en Chine et de perspectives d’augmentation de l’offre de l’OPEP+. Cette diminution s’inscrit dans un recul global des prix du pétrole brut, qui a également chuté de 7,7% en comparaison annuelle. Cette tendance témoigne de la fragilité des prix des énergies fossiles, dans un contexte de transition énergétique et de conjoncture économique mondiale incertaine.
En revanche, les prix du gaz naturel liquéfié (GNL) connaissent une forte hausse de 13,8%, atteignant 11,4 dollars par million de BTU. Cette augmentation est attribuée à la diminution de l’offre mondiale, exacerbée par les difficultés d’approvisionnement dues aux conflits au Moyen-Orient et en Ukraine. Sur une base annuelle, le prix du GNL a ainsi enregistré une hausse notable de 7,6%, une tendance qui s’explique par la volatilité des marchés énergétiques internationaux.