C’est la quintessence des septièmes revues des accords au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur du Cameroun achevés le 12 mars 2025 par le Conseil d’administration du FMI.
Le Cameroun va bénéficier d’un nouveau financement du Fonds monétaire international (FMI). L’institution financière a annoncé un décaissement immédiat de 73,5 millions de dollars, l’équivalent de 44,4 milliards de FCFA en faveur du pays de Paul Biya. La validation de cette enveloppe s’est faite lors des septièmes revues des accords au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC) qui se sont achevés le 12 mars 2025. Cette enveloppe porte à 500 milliards de FCFA, le total des appuis budgétaires alloués au Cameroun par le FMI depuis 2021. Ces financements devraient permettre au pays de poursuivre ses réformes économiques et de soutenir sa stabilité financière
Parallèlement, le FMI a validé la deuxième revue de l’accord au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), ce qui permet un décaissement supplémentaire 45,9 millions de dollars, soit environ 27,7 milliards de FCFA. Avec ces nouveaux fonds, les décaissements totaux au titre de la FRD s’élèvent à 91,3 millions de dollars, soit environ 60 milliards de FCFA. Ce soutien vise à renforcer la résilience économique du pays face aux chocs climatiques et à favoriser la mise en œuvre de réformes nécessaires.
Les accords financiers entre le Cameroun et le FMI, d’un montant initial 450 milliards de FCFA pour une durée de trois ans, ont été signés en juillet 2021. Une prolongation de 12 mois a été accordée en décembre 2023 pour permettre aux autorités camerounaises de mettre en œuvre les réformes et politiques nécessaires. L’accès aux ressources a également été augmenté de 110,4 millions de DTS (145,4 millions de dollars, soit environ 95 milliards de FCFA), afin de renforcer l’appui du FMI face aux
Malgré ces progrès, le FMI a rappelé que plusieurs défis subsistent pour assurer la viabilité économique du pays. L’amélioration de la gouvernance et la mise en place des réformes dans les secteurs clés, notamment l’énergie et les publiques, sont essentielles pour garantir la stabilité budgétaire. De plus, le pays doit accélérer la réforme de son secteur financier, renforcer la recapitalisation des banques et développer davantage son marché financier national.
“Les efforts en vue de réduire les vulnérabilités structurelles et de renforcer la solidité du secteur financier et de faire progresser la recapitalisation des banques sont à saluer.(…). Il sera nécessaire d’accélérer les réformes de la gouvernance et de parfaire le régime de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme pour promouvoir une croissance inclusive et tirée par le secteur privé”, a souligné Nigel Clarke, directeur général adjoint et président par intérim du FMI.
Par ailleurs, l’institution de Bretton Woods que le pays doit améliorer le cadre institutionnel en matière de politiques climatiques pour renforcer sa résilience face aux chocs environnementaux et attirer de nouveaux investissements privés et publics. “Il est indispensable de préserver la dynamique des réformes et de renforcer la mobilisation des investissements pour un développement durable”, a conclu le responsable du FMI.