Le Cameroun s’engage résolument dans la transformation numérique avec le lancement de la construction de quatre smart campus dans la capitale, Yaoundé. Le lundi 20 janvier, lors de la première session du Comité de pilotage du projet, cette initiative a été officialisée par Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications, et Joseph Le, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative. Ce projet, soutenu par un partenariat avec l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), marque une étape importante dans la stratégie de modernisation du gouvernement camerounais. Le pays mise sur l’innovation pour optimiser la gestion de son administration publique.
Les quatre smart campus auront pour but de sensibiliser et de former les jeunes camerounais aux nouvelles technologies, en particulier dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC). Selon Joseph Le, ministre de la Fonction publique, « Les 4 smart campus vont permettre d’accélérer la sensibilisation et la formation des jeunes Camerounais. » Ce projet ambitieux permettra également de renforcer la capacité du pays à intégrer le numérique dans ses processus administratifs et à former les agents publics à l’e-gouvernement. Les travaux commenceront dès juin 2025 et se termineront dans un délai de 24 mois, selon le ministre.
Avec un budget de 8 millions de dollars, l’équivalent d’environ 5 milliards de FCFA, ce projet s’inscrit dans la volonté du gouvernement de Joseph Dion Ngute de moderniser son administration et de renforcer la compétitivité du pays sur la scène internationale. Les sites des campus seront répartis sur quatre institutions clés : l’École Nationale d’administration et de Magistrature (ENAM), l’École nationale des Postes, Télécommunications et Technologies de l’Information et de la Communication (SUP’PTIC), l’Institut supérieur de management public (ISMP), ainsi que le ministère de la Fonction publique. Ces lieux stratégiques permettront une couverture géographique et institutionnelle optimale, garantissant l’impact du projet.
L’objectif central de cette initiative est de renforcer la position du Cameroun dans le classement mondial de l’e-gouvernement. Actuellement, le pays occupe la 155ᵉ place avec un score de 0.4294 sur 1, une dégradation de 14 places par rapport à 2022. À travers la construction de ces smart campus, le Cameroun espère inverser cette tendance et améliorer son efficacité administrative, notamment en matière de services publics et d’interactions avec les citoyens. Une meilleure prise en charge des besoins de la population, grâce à une administration numérisée, devrait renforcer la gouvernance et la transparence.
Un projet au service de la jeunesse camerounaise
Au-delà de l’impact sur l’administration publique, ce projet vise également à offrir des opportunités de formation à des milliers de jeunes Camerounais. Ces campus seront des lieux de développement des compétences, où les jeunes générations pourront acquérir des connaissances pratiques sur les technologies numériques, un secteur en plein essor dans le monde entier. Ce projet représente une réelle opportunité pour le Cameroun de préparer ses futurs leaders à relever les défis du 21ᵉ siècle.
En modernisant ses infrastructures administratives, le Cameroun s’efforce de bâtir une administration plus performante et résiliente face aux défis contemporains. Le projet des quatre smart campus constitue un jalon essentiel pour atteindre cet objectif. En renforçant les compétences des agents publics et des jeunes générations, le pays espère améliorer ses services administratifs, attirer de nouveaux investissements et participer activement à la croissance numérique de la région.